Ce matin, tu fais ta séance de sport parce que selon toi, tout le monde le fait.
Tu manges ton super plat vegan graines de chia et fruits séchés au lait d’amande.
Tu recommences cette chanson infernale chaque jour.
Tu penses que c’est comme ça que tu dois être, comme ça que tu es heureux(se).
Tous les autres le font, pourquoi pas toi ?
Chaque jour, tu fais un peu plus de sport.
Chaque jour, tu feuillettes un nouveau livre de cuisine qui te conseille de consommer cet aliment, celui-ci ou encore celui-là, pour soi-disant avoir une santé de fer ; et du coup tu ne manges exclusivement que cela.
Chaque jour, tu rencontres quelqu’un de plus beau, de plus musclé, de plus intelligent pour te convaincre de continuer.
Mais est-ce que toi, est-ce cela dont tu as vraiment envie ?
Est-ce cela ton masque qui te ronge de l’intérieur ?
Tu essaies de te persuader que suivre ce modèle a du sens.
Bon. On recommence. Tes choix, les fais-tu pour toi ?
Ou est-ce ton entourage qui te les dicte ?
On est sur le fil. Sur le fil à la limite entre un mode de vie dans lequel tu es bien dans ta peau, et un idéal de vie que tu subis, mais qui te semble indispensable : tu n’arrives pas à t’échapper de ce schéma.
Sauf qu’on ne doit pas souffrir pour répondre aux exigences d’autrui, et encore moins à celles d’une petite voix perfide dans ta tête.
Même si tu es perdu(e), tu as le droit d’exister.
Et demander de l’aide et refuser un flux qui englouti exige beaucoup plus de force que de se plier à des injonctions qui te nuisent.
La Phobie alimentaire, l’isolement et
l’incompréhension de la maladie
Tout d’abord, ça commence petit à petit en arrêtant certains aliments, voire carrément en tout stoppant, jusqu’à en devenir phobique et prendre peur de toute nourriture.
On se sent rassuré que par quelques aliments, en lesquels on a confiance.
Ce n’est pas un refus de s’alimenter, mais c’est le fait d’avoir constamment peur, pour ma part, c’est la peur de faire une réaction allergique.
Pour d’autres personnes ça peut être différent…
Chaque phobie alimentaire est différente.
Ça provoque des tocs, qui viennent aussi peu à peu, mais qui persistent.
Pour les proches, ils sont dans l’incompréhension et l’impuissance face à cette maladie.
Parfois ils peuvent réagir mal ou ne pas comprendre le mal-être et peuvent dire beaucoup de choses blessantes.
Pour terminer, l’isolement est la chose la plus courante dans la maladie, vu que les gens ne comprennent pas, ils s’éloignent.