Auteur : BLOG BARBARA Date : 05 juin 2024
Voici mon témoignage sur mon parcours avec les TCA et mon arrivée sur l'hôpital de jour accompagné de toutes mes craintes et remises en questions sans oublier le positif que j'en ai tiré.
Salut, moi c’est Coline, une jeune fille que tu pourrais croiser dans la rue, à l’apparence normale, plutôt joviale et sociable mais qui, comme tout le monde cache ses combats et ses problèmes. Je pense que l’on traverse tous des choses et si ce n’est pas le cas ça arrivera forcément à un moment donné, et si tu es ici, à lire ce témoignage c’est que toi aussi tu veux te battre pour aller mieux, tu es sûrement effrayé à cette idée, moi aussi. Un de mes combats à moi c’est les troubles alimentaires, ils me suivent depuis pas mal de temps déjà et j’ai déjà fait un beau parcours et des progrès. C’est en octobre 2023 que je me suis lancée et que j’ai envoyé une lettre à l’hôpital de jour pour m’aider à avancer. Et c’est la semaine dernière que j’ai fait mon arrivée à l’hôpital de jour. Quand j’ai signé mon contrat trois semaines plus tôt, au fond de moi je n’avais pas envie de le faire, j’avais peur, j’étais perdue, effrayée, j’avais peur de guérir, du changement, de modifier mon mode de vie, de sortir de ma zone de « confort », du cercle vicieux des troubles alimentaires qui sont comme une bulle qui nous protège du monde extérieur mais qui ne nous fait que du mal. Les quelques jours avant mon premier jour, le stress était je pense tellement présent que je me suis en quelque sorte déconnectée pour ne plus ressentir d’émotions, je me suis mise en « mode robot » et je n’ai pas réfléchit, mais ça je ne m’en suis rendue compte qu’une fois là-bas quand on m’a demandé si j’étais stressée de venir, je me suis rendue compte que depuis quelques jours je ne réfléchissais même plus et que je m’étais retrouvée là sans m’en rendre compte en quelque sorte. Au fond, je pense que j’étais terrorisée de venir, mais au final j’ai rencontré de nombreuses personnes, et ça peut faire peur mais le simple fait d’échanger, d’écouter les autres, d’être entouré, d’apprendre des autres, ça fait du bien. Le temps d’une matinée, je sors de ma bulle, j’échange avec des personnes super intéressantes et bienveillantes et ça fait du bien. Après la médiation, il y a ce que l’on redoute tous : le repas thérapeutique. Alors oui en effet c’est dur, surtout le premier, mais si c’était facile on ne serait pas là, il faut se rappeler que si c’est compliqué, si ça nous fait peur, c’est que ça nous fera évoluer et progresser. Il faut se battre ; et faire une demande pour l’hôpital de jour c’est un grand pas dans ta bataille. Alors ne doute pas de toi, tu es capable de bien plus que ce que tu penses.