Un marathon contre la maladie (2/2)

Auteur : BLOG BARBARA Date : 04 octobre 2021

Le travail le plus long et le plus difficile était alors fait. J’avais enfin accepté l’idée que j’étais malade, que je voulais m’en sortir et que je n’y arriverai pas seule.

Alors, j’ai osé en parler à ma famille. Ils m’ont comprise et incitée à demander de l’aide auprès de personnes compétentes. J’ai été prise en charge dans un Centre Médico-Psychologique où j’ai rencontré un psychiatre. Je ne voulais pas prendre de médicaments. “Non, je n’en suis pas à ce point-là !” Sauf que si, j’en étais là. La dépression n’était pas loin, j’avais besoin d’anti-dépresseurs. Peut-être pas pour toujours, mais au moins pour me donner un coup de pouce dans un premier temps.

J’ai débuté des séances avec une psychomotricienne. J’y ai effectué un travail de fond sur la perception de mon corps, qui m’a peu à peu réconcilié avec mon apparence, et m’a autorisé à m’ouvrir à mes émotions et ressentis, sans jugement.

Enfin, j’ai débuté une prise en soins à l’espace Barbara. D’abord avec un programme en externe, plusieurs séances en soirée sur un thème donné (la nutrition, les répercussions économiques de la maladie, l’estime de soi…). Je ne voulais pas que les soins modifient mon mode de vie, mon travail, mon quotidien. Mais ça n’a pas été suffisant. J’ai eu besoin d’une hospitalisation de jour. Plus contraignante mais surtout plus engageante. Je me suis enfin investie pleinement. J’étais prête à changer. A l’espace Barbara, j’ai rencontré des patientes qui avaient réussi à s’en sortir, avec qui nous pouvions discuter et partager des astuces concrètes et efficaces. J’ai suivi des médiations qui m’ont fait évoluer et progresser sur mon estime de moi-même et sur l’affirmation de mes positions.

J’ai arrêté le sport. Je m’étais mis en tête de courir un semi-marathon et je m’entraînais assidûment. Un jour, j’ai écouté mes envies et j’ai tout lâché. “Je n’aime pas courir alors pourquoi je m’inflige cette épreuve ?” Je me suis mise à Just Dance. Danser pour le plaisir, danser pour s’amuser. Ca me plaisait bien !

J’ai pu me confier à mon compagnon. J’avais peur qu’il me quitte. Qu’il me trouve moins attirante, voire répugnante. Au contraire, il s’est montré très compréhensif et a été mon plus grand soutien dans ma lutte contre la maladie. Il est venu avec moi en entretien avec mon infirmière référente et mon médecin addictologue. Il a aménagé son emploi du temps pour ne pas me laisser seule à la maison. Il s’est mis à la cuisine et gère maintenant tous les repas.

Aujourd’hui, j’ai arrêté les crises depuis 4 mois. Je me sens à l’aise dans mon corps. J’ai presque atteint mon poids de forme. Les repas sont par contre encore source de préoccupations.

J’ai encore peur des rechutes mais je sais que je ne recommencerai pas à zéro. Tout le chemin parcouru, tout le travail personnel entrepris pour m’accepter et revoir mon mode de vie et ma perception des choses est acquis. Je reste fragile mais je le dis et j’y crois : je vais guérir !
 

Violette

 

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